Créer, c’est thérapeuthique ?

Burn-out, surmenage, dépression au travail, vous connaissez la chanson. Chez LiveMentor, nous accompagnons des professionnels en bout de course, qui étaient littéralement “cramés” par leur job. Pourtant, parmi eux, nous en avons observé certains se remettre debout… grâce à la création de contenu.

Plus étonnant encore, nous avons vu des personnes introverties, mal dans leur peau, anxieuses, en proie à différents maux, s'épanouir à travers leur plume.

Le fait de rédiger, de créer, de concevoir en se mettant à nu peut représenter une forme de “catharsis”, soit une prise de conscience par laquelle nous nous remémorons un événement traumatique et que l'on revit par une action pour aller mieux.

Ainsi, plutôt que de refouler notre passé douloureux, notre stress, nos angoisses, etc., nous pourrions nous en emparer à travers la création de contenu, qui agirait comme un moteur, oserons-nous même dire : un outil thérapeutique.

Cette hypothèse vaut aussi bien pour nous que pour notre audience. Celle-ci est de plus en plus en quête de contenus “vrais”, loin du photoshop et des écrits tirés à quatre épingles.

En lisant des contenus qui nous ressemblent, de personnes parfois complexées, en manque d’assurance, instables… Cela nous décomplexe à notre tour et nous nous identifions plus facilement.

Finalement, le contenu nous offre une forme de libération.

Vous l’aurez compris, créer du contenu sur les réseaux, concevoir un blog, etc. n’est pas juste un levier pour développer son activité. C’est aussi comme cela que nous nous racontons et que nous (re)trouvons de la force.

Autrement dit, écrire, c’est donner du sens à son histoire : nous créons une communauté de personnes pour qui nos récits font écho. Elles constituent un réseau avec lequel nous partageons notre parcours, notre quotidien, nos balbutiements, nos réussites…

Pour illustrer tout ça, nous allons vous parler de ces porteuses et porteurs de projets qui ont consolidé leur activité et réalisé une forme de thérapie par la création.

Comme toujours, nous vous livrerons quelques juteux conseils pour vous aider à envisager la création de contenu comme un outil qui vous renforce et alimente vos projets.

L’édition du jour est sponsorisée par Learnybox qui vous aide à monétiser votre contenu en vous hébergeant votre formation. Tout y est fait pour vous simplifier la vie, de la création de votre formation à sa commercialisation. Que vous soyez au début ou prêt à passer un cap, Learnybox est là pour transformer vos idées en projets concrets.

Pourquoi l’acte de créer nous fait-il du bien ?

Quand nous vous parlons de création, nous ne faisons pas référence à celle qui vous est demandée en tant que communiquant, community management ou rédacteur pour le compte d’une entreprise.

Nous n’abordons pas ici le déploiement d’une marque extérieure, mais bien la vôtre. Il s’agit de mettre en lumière votre propre création, reflétant votre histoire et vos projets.

Dans sa Poétique, Aristote cherche à définir le pouvoir d’action de la création à travers la tragédie. Ce qui arrive au protagoniste pourrait potentiellement nous arriver et c’est en cela que nous apprécions d’autant plus l'œuvre.

Prenons l’histoire d’Antigone : la jeune femme refuse d’obéir à son oncle Créon, car ce dernier ne veut pas offrir de funérailles à Polynice, le frère de l’héroïne. Le crime qu’on lui reproche est d’avoir attaqué la cité de Thèbes, en s’opposant ainsi à son oncle. Un tel affront ne mérite donc pas de sépulture.

Antigone crie à l’injustice et refuse d’abandonner le corps de son frère. Elle brave les interdits et décide d’ensevelir Polynice en secret. Découverte, elle est condamnée à être enfermée dans un tombeau (rien que ça).

Hémon, le fils de Créon et fiancé d’Antigone, tente de raisonner son père, têtu comme une mule. Antigone finit par se pendre et Hémon, désespéré, se suicide, suivi par sa mère Eurydice, qui ne supporte pas la mort de son fils.

Si ce scénario catastrophe est quelque peu drama queen, l’identification dont nous parle Aristote est tout à fait plausible. Le sentiment d’injustice ressenti par Antigone ainsi que son amour familial font écho à notre propre vécu (même si nous ne sommes pas condamnés à finir nos jours dans un tombeau scellé).

Replaçons à présent ce concept dans notre ère : en parlant de vous et en vous livrant avec sincérité sur vos projets (décrire les étapes de votre campagne de crowdfunding, en incluant les échecs comme les réussites par exemple), vous parlez de la “vraie” vie, celle à laquelle nous sommes toutes et tous confrontés.

Résultat : vous créez un sentiment de reconnaissance chez votre audience et, in fine, plus d’engagement.

Créer, c’est aussi se libérer : zoom sur la méthode “Actors Studio”

Si créer peut être cathartique pour les autres, ça l’est aussi pour nous ! La méthode “Actors Studio”, tirée d’une technique de jeu développée par le metteur en scène Constantin Stanislavski, en fait la démonstration.

Le concept ? Créer un jeu d’acteur qui soit le plus réaliste possible. Cette technique se base sur la mémoire affective : l’acteur doit puiser dans ses propres souvenirs, ses émotions et son vécu intérieur pour nourrir le personnage. Pour Stanislavski, nous ne jouons pas juste un rôle, nous nous nourrissons de ce que nous avons vécu. L’improvisation et la spontanéité sont des outils clés pour ce procédé : l’acteur doit se détacher du texte pour incarner son personnage.

Vous nous voyez venir, il est possible d’appliquer cette même méthodologie à la création de contenus !

Prenons un exemple : vous essayez de créer votre site web et souhaitez faire un storytelling convaincant.

N’essayez pas juste de convaincre votre public : soyez vous-mêmes, autant que possible. Vivez le processus à fond en vous basant, à l’image des comédiennes et des comédiens de l’Actors Studio, sur votre vécu.

Vous constaterez que cette méthodologie est non seulement libératrice (vous ne jouez pas/plus un rôle, vous êtes vous-même), mais qu’elle fonctionne mieux auprès de vos lecteurs.

Un public “qui veut du vrai”

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : d’après une étude réalisée par Bazarvoice en 2021, les internautes préfèrent le contenu original et authentique aux publications sponsorisées.

En France, 60 % des internautes préfèrent désormais suivre des consommateurs qui leur ressemblent que des influenceurs identifiés, quels qu’ils soient. C’est précisément ce que défend la créatrice de contenu Louise Aubery, avec son slogan “On veut du vrai”.

Louise Aubery : un concept loin des paillettes

Dans cette vidéo, la créatrice de contenu explique pourquoi la vérité nous fait du bien à toutes et à tous.

« J'ai lancé un hashtag qui est en fait un mouvement qui s'appelle “On veut du vrai”. Il appelle à plus de vrai sur les réseaux sociaux parce que, on en a marre des filtres et des photos trop léchées. Je sais que quand on est une marque, c'est un peu difficile et je me rends compte qu'il y a beaucoup de marques qui tombent dans cet écueil, de vouloir faire des trop belles photos, des trop beaux contenus. Je trouve qu'il y a toujours de la place pour les belles photos, mais peut-être un peu plus de :  “Alice qui porte le pull là dans ce miroir chez toi, tu vois”, parce que c'est là où on va vraiment sentir la puissance de la création derrière et s'identifier. J’encourage toutes les marques à faire plus de “on veut du vrai”. » défend l’influenceuse.

Nous pourrions même dire que le fait de faire “du vrai”, nous enlève une épine du pied. Nous arrêtons de mettre un masque et d’essayer de devenir cette personne parfaite à laquelle nous nous identifions sur les réseaux (l’influenceuse avec ses photos calculées au millimètre près, le contenu sorti tout droit d’un compte Pinterest…).

En bref, nous commençons à nous montrer tels que nous sommes : vous verrez, ça demande beaucoup moins d’énergie.

Bien sûr, l’idée n’est pas de devenir une personne sans aucun filtre, se fichant complètement du regard des autres. L’idée est de pouvoir proposer un contenu sincère, qui reflète ce que nous sommes, pour, peut-être, pouvoir nous accepter davantage et gagner en confiance.

Dans cette optique, nous aimerions vous partager un bout du témoignage d’Alice et de son podcast “Ma génération”.

Du contenu pour se “mettre à nu” : le storytelling d’Alice

Dans son podcast Ma génération, Alice (notre plume chez LiveMentor) raconte, en toute transparence, les difficultés auxquelles elle s’est confrontée avant de devenir créatrice de contenus à son compte. Voici un petit résumé de son histoire, que nous vous invitons à écouter.

A sa sortie d’études, titulaire d’un master spécialisé en valorisation de patrimoine culturel, Alice rêve d’écrire des contenus de voyage, pour faire rêver les internautes à travers le globe.

Néanmoins, elle déchante rapidement, en comprenant que ce type de poste est très difficile à obtenir en agence de voyages, au vu de sa maigre expérience.

Malgré le fait qu’elle ait obtenu un diplôme dans le domaine et produit de nombreux contenus durant ses études, cela n’est pas suffisant. Elle décide alors de travailler sa plume dans différents secteurs : de la grande distribution en passant par l’humanitaire ou encore l’univers des spiritueux.

Malheureusement, toutes ses expériences professionnelles se concluent par un échec : elle n’a pas la bonne méthodologie, pas assez de bouteille, elle n’est pas assez rigoureuse…

Dans ce podcast, la jeune femme confie à quel point ces différentes expériences professionnelles ont grignoté, peu à peu, sa confiance en elle. Un beau jour, elle décide de se lancer à son compte, afin de prouver sa valeur en faisant un pas de côté.

Elle continuera d’écrire, mais en auto-entrepreneur, en choisissant ses clients et en se protégeant mieux. Petit à petit, elle se constitue un réseau et gagne en légitimité, jusqu’à réintégrer le domaine qui la passionne : le voyage.

Fière d’avoir réussi à relever ces défis, elle décide de se confier à son micro, dans l’intimité de son appartement.

L’objectif était double : se livrer en toute honnêteté sur un parcours semé d’embûches, afin de pouvoir prendre du recul sur sa trajectoire professionnelle, mais aussi d’encourager les autres à se livrer à leur tour.

Ce contenu se veut loin d’une success story à l’hollywoodienne. Il raconte, a contrario, les failles d’une jeune professionnelle parasitée par le manque de confiance et de légitimité, notamment la peur de se vendre et de parler d’argent en tant qu’indépendante (psst, nous vous invitons à lire cet épisode de notre newsletter Le tabou des sous si le sujet vous intéresse).

Alors, concrètement, comment fait-on pour abandonner le masque et créer un contenu sincère ?

1ère reco : choisissez un support qui vous ressemble

Inutile de vous forcer : si les réseaux sociaux, ça n’est pas votre tasse de thé, ne commencez pas par là, au risque de sonner faux. Si vous êtes plus à l’aise avec les contenus plus longs et descriptifs, commencez par la création d’un blog, par exemple.

Peut-être que, vous aussi, faisiez partie de ces adolescents qui racontaient tout à leur journal intime ?

Le cas échéant, essayez de faire le même exercice. D’abord, un contenu “sans filtre”, pour vous libérer sans réfléchir, puis apportez-y une seconde lecture. Une fois de plus, il ne s’agit pas de TOUT raconter, mais d’être le plus sincère possible.

Le fait de choisir un support dans lequel vous vous sentez confortable vous aidera plus facilement à être à l’aise dans votre démarche.

Pour les contenus qui vous posent plus de difficultés, un conseil : faites-vous accompagner ! Il existe une vaste palette de formations pour faire évoluer vos compétences en matière de création de contenus.

2ème reco : montrez les coulisses de votre création

Tout au long de cet épisode, nous avons parlé de démarche sincère, franche et transparente. Dans cette optique, rien de tel que des contenus montrant le “making off” de vos créations.

Le but ? Montrer à votre audience les moments de réussite ainsi que les pépins. Parfois, ça fait du bien de montrer ce dont on est fier et à d’autres moments, ce qui nous fait peur.

Osez prendre la plume pour parler de vos doutes, de vos craintes,voire de ce qui vous angoisse. N’hésitez pas non plus à partager vos réussites : soyons honnêtes, une petite tape dans le dos par son audience, ça fait du bien de temps en temps.

Vous avez trouvé un local pour votre boîte ? Montrez aussi les moments moins drôles (problème de chantier, rupture de stock, manque de fournisseurs…).

Vous avez lancé votre campagne de crowdfunding ? Racontez dans une newsletter les caps que vous passez, les murs contre lesquels vous butez, etc.

Attention toutefois à ne pas tomber dans le faux.

N’en rajoutez pas 18 tonnes pour émouvoir votre auditoire. L’idée est d’embarquer votre communauté en leur montrant les différentes étapes du processus et, quelque part, en les préparant à ces éventualités.

3ème reco : évitez la relecture systématique

Nous l’avons souvent constaté chez LiveMentor, certains créateurs de contenu ont tellement peur de se livrer qu’ils font systématiquement relire leurs supports à des proches et/ou à des collègues. D’autres encore, produisent 15 versions différentes avant d’oser publier quoi que ce soit.

Nous entendons tout à fait la peur du ridicule et l’envie de faire les choses de façon méticuleuse.

Néanmoins, à force de vouloir trop bien faire, vous finirez par vous perdre et quitter cet esprit de sincérité. En bref, vous finirez par produire un contenu qui ne vous ressemble plus du tout, car il sera trop façonné par le regard extérieur. Vous risquez ainsi de vous effacer, au profit d’un contenu que vous considérez comme socialement acceptable.

N’oubliez pas que les contenus authentiques, même s’ils sont balbutiants, ont souvent tendance à plaire. Un créateur de contenu qui ose enfin prendre la parole sur certains sujets tabous (l’argent, la peur de paraître stupide, etc.), ça plaît !

Il y a même un certain charme à lire des contenus un peu bancals, vous ne trouvez pas ? Cela montre que vous êtes humain, que vous vous cherchez et c’est totalement ok.

Bilan des courses

Bien sûr que cela fait peur de se livrer, de se mettre à nu. Contrairement aux apparences, nous ne vivons pas dans une société qui nous encourage à mettre nos émotions sur la table. Nous avons grandi avec un imaginaire collectif peuplé de super-héros et d’entrepreneurs à succès.

Toutefois, nous sommes progressivement en train de déconstruire ces mythes. Nous nous rendons compte que parler de soi, confier ses doutes, abandonner es masques, cela nous fait du bien à toutes et à tous, particulièrement en cette période anxiogène.

Enfin, la création de contenu authentique peut aussi être vue comme un moyen de désacraliser les idéologies et les mythes que nous nous faisons autour de cette activité.

Alors, allez-y, lancez-vous et n’hésitez pas à vous faire accompagner dans cette aventure, certes vertigineuse, mais qui en vaut la chandelle !

À dans deux semaines pour un prochain épisode,

La rédaction

PS : Et pour partager votre passion et votre expertise, Learnybox est la plateforme parfaite avec tout ce qu'il vous faut, de la création de votre formation à sa commercialisation. Que vous soyez au début ou prêt à passer un cap, Learnybox est là pour transformer vos idées en projets concrets.

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